Mon Âme est pressée

J’ai compté mes années et j’ai découvert qu’il me restait désormais moins de temps à vivre que je n’en avais vécu jusqu’à présent.

Je me sens comme une gamin qui a gagné un paquet de bonbons, il en mangea les premiers avec plaisir, mais lorsqu’il se rendit compte qu’il en restait peu, il se mit à les savourer profondément.

Je n’ai plus le temps pour les réunions interminables où l’on se dispute, des procédures et des règlements .

Je n’ai plus le temps de supporter des gens absurdes qui malgré leur âge chronologique n’ont pas grandi. Mon temps est court pour discuter. Je veux l’essentiel, mon âme est pressée….

Sans beaucoup de douceurs dans le paquet…

Je veux vivre à côté de gens humains, très humains. qui savent rire de leurs erreurs, qui ne sont pas vaniteux de leurs triomphes. Des gens qui ne se considèrent pas comme élus avant l’heure, des gens qui ne cherchent pas à échapper à leurs responsabilités. Je cherche qui sont du côté de la vérité et de l’honnêteté. L’essentiel est ce qui fait que la vie vaille la peine d’être vécue. Je veux m’entourer de personnes qui savent toucher le cœur des gens…

Des gens à qui les coups durs de la vie ont appris à grandir. avec des touches douces dans l’âme

Oui, je suis pressée de vivre avec l’intensité que seule la maturité peut donner. J’ai l’intension de ne gaspiller aucun des bonbons qui me reste.. Je suis sûr qu’ils seront plus exquis que ceux que j’ai mangés jusqu’à présent. . Mon objectif est d’arriver à la fin satisfaite et en paix avec mes proches et avec ma conscience. Nous avons deux vies , la seconde commence quand tu réalises que tu n’en as qu’une.

Point de vue

Spectatrice, j’observe les scènes de la vie

Où des personnages surgissent

Dans les moments de joie ou de dépit

Où le rêve devient illusion et meurt avec mépris

Où le mensonge dévient vrai et la vérité au fond du puits

Mais qui suis-je dans ce monde plein d’acteurs ?

Où chacun monte sur l’estrade

Joue son rôle comme ses prédécesseurs

Qui suis-je quand moi-même j’ai un rôle dans cette scène ?

J’observe, je souffre

Mais j’applaudis tous ces mensonges réels

Que serait le monde s’il n’était pas une fiction

Si ces scènes étaient bien réelles et faites avec passion

Je jure devant Dieu que j’assisterais tous les jours

Je serais l’héroïne de la gaité

De la confiance et de l’amour

J’applaudirais jusqu’à ne plus en pouvoir

Et j’appellerais les âmes chagrinées pour venir la voir

Mais hélas la scène de la vie demeure la même

Et je demeure aux premières loges

Avec ou sans mes applaudissements le rideau s’ouvre et se ferme