Qu’apportent les enfants ?

Le foyer sans enfants, c’est le jour qui se voile

C’est un triste désert où les fronts sont rêveurs

Un ciel morne où jamais ne se lève une étoile

Un bosquet sans feuillage, un parterre sans fleurs.

Que j’aime à contempler ces petites têtes

Ces fronts où la candeur se plait à reposer

Ces rires et ces pleurs, éphémères tempêtes

Dont l’innocente ardeur s’éteint sous un baiser !

Ô doux épanchements, suaves harmonies

Qui de ces cœurs unis ne font qu’un même cœur

Propos gais et naïfs, demandes infinies!

Petits anges, répondez-moi… N’est-ce pas le bonheur ?

Le bonheur il n’est point dans le cœur solitaire

De l’homme qui s’obstine à vivre sans amour

Cœur plus sombre et plus froid que l’urne cinéraire

Où jamais ne pénètre un seul rayon du jour

Le bonheur il n’est point sans la coupe enivrante

Que l’humaine folie épuise avec transport

Breuvage qui séduit la foule délirante

Et dans la volupté lui fait trouver la mort

Non, le vrai bonheur n’est point dans ce qui brille

Dans les reflets trompeurs que l’argent fait luire aux yeux

Le vrai bonheur habite au sein de la famille

Terrestre paradis, vestibule des cieux

S’en aller tout doucement

Il faut partir,

Etreindre le passé

Et s’en aller

Doucement.

Se départir

D’un pas pressé

Et avancer

Prestement.

Presque fuir

Ne plus penser

Et accepter

Finalement.

Faire souffrir

Sans cesser d’aimer

Et s’éloigner

Indéfiniment.

Tout se dire

Ne jamais flancher

Et se cacher

Obstinément.

Il faut écrire

Ce qui nous plaît

Et déplaît

Résolument.

Parfois rire

Des fois pleurer

Et changer

Définitivement

Aussi sourire

Ne jamais oublier.

Plénitude

Faire le vide en soi

Puis laisser le bien-être

Envahir notre esprit

Plus d’envie d’ailleurs

Plus de passé ou futur

Ici et maintenant !

Profiter de l’instant

Pendant des heures

Le temps du Bonheur !