Ma Poésie

Mes pleurs sont à moi, nul au monde

Ne les a comptés ni reçus

Pas un œil étranger qui sonde

Les désespoirs que j’ai conçus.

L’être qui souffre est un mystère

Parmi ses frères ici-bas

Il faut qu’il aille solitaire

S’asseoir aux portes du trépas.

J’rai seule et brisant ma lyre

Souffrant mes maux sans les chanter

Car  je sentirais à les dire

Plus de douleur qu’à les porter.

Coronavirus = Solitude et Tristesse

Tristesse tu t’empares de moi , l’ennui me ronge

Alors, à vous je songe

Mon sourire c’est dissipé

A l’heure ou j’écris, un voile terne recouvre ma vue

Pourquoi ce soir mon coeur est si pesant ?

Errante, comme une âme en peine

Je voudrais trouver une écoute, histoire de vidé mon coeur

Essayer de comprendre pourquoi cette lassitude.

Mon corps est lourd de questions

Mon esprit est embué cherchant les réponses

Dans le silence pesant, serais-je triste ?

L’amitié est absente, aucune main tendue

En ce soir de déprime, pas d’aide attendue

Enfouir en mon coeur, les désillusions, le mal être

Ma page est abcès, il me faut l’admettre

Un voile recouvre ma vie si blême.

Solitude dans le vide de mes pensées

Criant ma peine par des larmes muettes

Défiant la haine des heures néfastes

Chercher en vain une issue à l’ennui

Seule du matin au soir avec une musique mélancolique

Rythmant mon chagrin sur la page déjà blanchi

Coucher mes rancœurs comme un remède fantastique

Trouver une écoute, écrire……écrire….écrire….

Essayer de comprendre pourquoi cette lassitude.

L’écho des pensées

 

On s’enverra des coeurs

A remplir  nos solitudes

Et des fleurs de couleurs

Comme on n’a plus l’habitude.

On se réchauffera l’âme

Depuis longtemps délaissée

On s’attribuera des Palmes

Pour chacune de nos qualités.

Dans le désert bleu ciel

Nos sourires en souffrances

Combleront de plus belle

L’écho de nos silences.

Le Nuage

Je suis comme un nuage

Qui marche dans le ciel

Je ne sais pourquoi

Et ne sais comment.

Je suis un nuage

Qui cherche de la pluie

Et ne sais pas pleurer

Je suis sans tonnerre, ni éclair.

Je suis faite de brumes

De musiques nostalgiques

Sans vision, ni espoir

Mes traces sont légères.

Je suis comme un nuage

Parce que j’ose pas encore.

J’ignore que mes ailes

Viennent de l’intérieur.

Avoir des absences

Tout proche de l’interlocuteur

Et pourtant loin, l’esprit ailleurs

Comme en un voyage m’évadant

Je suis là, présent et absent, hochant la tête de temps en temps.

Tout proche de l’interlocuteur

Et pourtant loin, l’esprit ailleurs

Combien de fois ai-je trahi

Quand je semblais, yeux et ouïe ,attentif à mon vis-à-vis ?

 

 

L’oiseau

Un oiseau siffle sur les branches

Et sautille gai, plein d’espoir

Sur les herbes, de givre blanches

En bottes jaunes, en frac noir.

C’est un merle, chanteur , crédule

Ignorant le calendrier

Qui rêve soleil, et module

L’hymne de joie en février.

Lustrant son aile qu’il essuie

L’oiseau persiste dans sa chanson

Malgré brouillard et pluie

Il croit à la belle saison.

Il gronde la paresseuse

De rester au lit si longtemps

Et gourmandant la fleur frileuse

Met en demeure le beau temps

Il voit le jour derrière l’ombre

Tel un croyant, dans le saint lieu

L’autel désert, sous la nef sombre

Avec sa foi voit toujours Dieu.

A la nature il se confie

Car son instinct presse la loi

Qui rit de la philosophie

Beau merle t’ est plus sage que moi.

Souffrance et Ecriture

Sans la souffrance, il n’est point d’écriture

Sans la passion, point d’aventure

L’homme n’a qu’une chose

Sur laquelle compter

Et ce sur quoi son âme

Aime à venir poser.

La chose porte un nom

Chaleureux et sonore

Elle se nomme Passion

Romance ou bien Transport.

Elle emporte les hommes

Loin de leurs rivages

Au fond de ses bras longs

Dans un épais nuage.

Les hommes en sont captifs

Comme des oiseaux peureux

Qui au bord des récifs

Se cachent au fond d’un creux.

Il n’est point de triomphe

De gloire ou de courage

La passion est un leurre

Un précaire mirage.

On la court, on la cherche

Mais jamais ne nous comble.