Les vieillards, quand près d’eux, semaine par semaine
Le temps a dévasté, tour à tour, fleurs et fruits
Les vieillards ont, ainsi que la cité romaine
Au cœur un forum mort plein de temples détruits.
Silencieux désert où leur âme promène
Son long ennui stérile, où l’ortie et le buis
Et l’herbe solitaire, en l’antique domaine
Ont étouffé l’orgueil des fastes et des bruits.
Où des frontons muets la légende effacée
Sous la rouille des ans dérobe sa pensée
Plus de chants, les oiseaux aiment les floraisons.
Plus de prisme charmeur irisant les bruines
Mais de graves soleils, de vastes horizons
Eclairant la beauté dernière des ruines.