Dans cette jungle ténébreuse et hostile
J’avais dans le coeur un doux rêve, tel un mirage fragile….
Lorsque je l’oubliais et me débattais seule contre ces épouvantails,
Quant le néant me saisissait…
Alors je n’avais plus qu‘elle, cette lointaine oasis si délectable
Au loin je ne savais qu’elle distance
Il me fallait encore parcourir dans le tumulte de cette bataille….
Elle était comme un appel délicieux, un îlot consolateur de toutes mes peines
Bientôt je fus devant elle, essoufflée, fatiguée de toutes ces luttes vaines,
Elle devint alors un océan infini dans lequel je plongeai toute entière,
Je me laissais entièrement envahir par cette nouvelle béatitude
Elle imbibait tout mon être, cette harmonie altière….
Comme un baume au coeur, un léger hypnotisant :
c’était ma petite veilleuse de nuit,
Devenue une lumière resplendissante ;
Et j’en suis toute comblée aujourd’hui !
Je pourrai maintenant, comme prévu au commencement
Traverser cette vallée de la mort dans la quiétude, comme un enfant,
Pour rejoindre l’autre rive, cet éternel présent…..
Je pénétrerais alors ce rivage exquis, où le sable d’or danse dans les airs,
Laissant un goût sucré sur mes lèvres amères,
Des myriades d’anges virevoltent autour du Dieu souverain,
Et je reconnais la Paix qui m’habite depuis le début,
Trônant au milieu de Cette Majesté des nues
La Paix, m’accueillait dans ses bras, pour un repas qui n’a pas de fin.