Son Bien-être

Parait que pour être au plus haut

Il faut se sentir bien dans sa peau

Si nous nous sentons mal

Cela peut nous bouffer le moral

Et c’est porte ouverte aux dégâts

Aussi soyons de notre temps

Car qui voudrait tels embarras ?

Solutionnons en nous soignant.

Parait que pour s’épanouir

Avant tout faut se définir

S’adore-t-on ? Quand ? Et comment ?

Se déteste-t-on mêmement ?

Si c’était les deux à la fois

Car connait-on ce qu’on engrange ?

Faut en situer les pourquoi

Et clarifier un tel mélange.

Parait que pour être serein

Faut pas jouer au petit malin

N’hésitons pas à exposer

Ce qui en nous fut enterré

Dans les entrailles du non-dit

Depuis peu, ou des décennies

Et qui pourtant respire encore

Causant en nous le plus grand tort

Parait que pour tourner le dos

Aux dépressions et autres maux

Faut réparer là où çà craque

Si on pense  » J’ai ma claque

Je me croyais hier un génie

Et maintenant je suis rien aujourd’hui »

Pour se sortir de ce micmac

Vaut mieux vider son sac

Parait que pour s’équilibrer

En soi autant qu’en société

Les procédés courent les rues

Il faut mettre son âme à nu

Et décortiquer sa substance

L’implication de mille traits

s’entremêlant en permanence

Ne devrait pas nous affoler.

Les Photos souvenirs

Ne prends pas de photos du bonheur

Un jour, il te rattrapera, courant

Derrière toi, et par la hanche te tirant :

Hey ! Hey !

C’est moi, ton bonheur, tu te souviens ?

J’ai existé

Je me souviens… voulant garder de toi une image

Tu m’as dit :

Ne prends pas de photos de l’amour

Il suffit de se souvenir

Un jour courant derrière moi, me tirant par la hanche :

Hey ! Hey !

Rappelle -toi l’ami, c’est moi l’amour

Casablanca et son Minaret

Un jour où je voulais garder l’image de l’amour

A en perdre la raison

.

Journée de la poésie !

Hé quoi ! tu es étonnée

Qu’au bout de de mes quatre-vingt onze hivers

Ma muse faible et surannée

Puisse encor fredonner des vers ?

Quelquefois un peu de verdure

Rit sous l’averse dans nos champs

Elle console la nature

Mais elle sèche en peu de temps

Un oiseau peut se faire entendre

Après la saison des mauvais jours

Mais sa voix n’a plus rien de tendre

Il ne chante plus ses amours.

Ainsi je touche encor ma lyre

Qui n’obéit plus à mes doigts

Ainsi j’essaie encor ma voix

Au moment même qu’elle expire.

Pour mes derniers adieux mes amis

Quand on sent qu’on va passer

Quand l’âme fuit avec la vie

Dans ce moment chacun ne peut oublier

Tout ce qu’il a fait en santé

Quel mortel s’est jamais flatté

D’un rendez-vous à l’agonie ?

Pas facile la vie !

Si tu voulais pleinement me revoir

Tu saurais proposer une clé à ce puzzle

Donner un peu de lumière quand il fait trop noir

Et décider d’aller plus loin que sur le seuil.

Se convertir par le Cœur du Christ

Permanence

La permanence de Dieu nous dit qu’il est le Dieu de notre histoire. Il est celui qui ne cesse de nous accompagner, Cette présence dans notre vie est agissante. Il est le Dieu qui libère et qui tient promesse. Celui de l’Alliance éternelle qui ne s’arrête pas à nos lâchetés et autres mensonges. Il nous emmène vers la terre promise de son amour, il est tendresse et pitié , lent à la colère et plein d’amour.

Colère

Alors, pourquoi être en colère contre Dieu, pourquoi lui faire porter ce qui est de notre responsabilité ? C’est la question que Jésus nous pose en substance . Aussi, il nous faut chasser de notre esprit l’image d’un Dieu vengeur qui frapperait ses ouailles du haut du ciel. C’est certes assez simple voire simpliste comme image mais ce n’est pas la réalité de notre foi.

Présence

Le Dieu et père de Jésus-Christ est celui qui nous accompagne jusque dans le tréfonds de notre existence. Il vient demeurer au cœur de ces mêmes pauvretés et lâchetés du quotidien . Il y est présent parce que le Christ

s’est fait l’un de nous, pleinement homme et pleinement Dieu. Son incarnation vient pour nous transformer de l’intérieur. Il est venu inonder de la lumière de son amour et de sa grâce nos vies et nos cœurs. Sa venue au cœur de nos vies veut réchauffez ceux qui se meurt de ne pas être aimés. Dans un même mouvement, Dieu vient transformer ce qui nous empêche de vivre l’élan nécessaire pour aimer l’autre.

Amour

L’amour de Dieu ne vient pas forcer notre porte, Il n’entre pas par effraction dans notre vie. Dieu se tient toujours devant nous, à notre porte et nous demande de le suivre, de le faire entrer dans notre demeure. Il se présente comme l’Ami fidèle et bienveillant qui veut demeurer en nous pour que nous demeurions en Lui. Et pourtant, nous ne cessons de lui résister. Tant de fois nous lui fermons la porte de notre cœur, de notre vie. Tant de fois nous le chassons parce que son amour dérange et déplace nos plans de vie bien lisses, gris , ternes et sans relief, mais ô combien confortables

Conversion

Aujourd’hui, Jésus nous demande de nous convertir, de nous laisser rejoindre par son Père. C’est une invitation à nous laisser dépouiller par la force de son amour. Cela nous demande davantage d’ouverture, de compréhension, Comme fils dans le Fils nous ne pouvons pas nous contenter de la médiocrité d’une vie sans reliefs, sans passion, sans amour. Nous sommes chaque jour invité à entrer dans le dépassement de nos égoïsmes, de nos habitudes qui nous condamnent à l’immobilisme. Apprenons du Fils à nous laisser entraîner au risque de la gratuité de son amour. Cet amour qui irradie de son cœur blessé sur la croix.

Prenons le temps tout au long de ce Carême pour contempler le cœur ouvert du Christ, ce cœur transpercé par amour. Le cœur du Christ nous fait saisir que la vie de Dieu est ouverte. Elle est la source de l’Amour, de la vie. Cette vie que le Christ ne cesse de nous donner en abondance. Nous sommes appelés à en vivre et à en faire vivre ceux et celles que nous sommes appelés à rencontrer au cour de notre vie.

Les amitiés du voyage

Nous avons d’un seul cœur entrepris un voyage

C’était encore hier, à peine rencontrés

Une voix nous souffla :  » Tous deux, vous partirez

Ensemble partager la joie d’un seul sillage « .

L’amitié nous porta vers d’inconnus rivages

Sur des flots incertains maintes fois chavirés

Si nous voguions parfois, opposant nos beauprés

Au port se retrouvaient nos mats au fil de l’âge.

Nos vies s’entrecroisaient aux sources de l’humain

S’attendant l’une l’autre à l’angle d’un chemin

Pour s’offrir tour à tour le miroir de soi-même

Puis un funeste jour il ne resta qu’un seul…

Mais la voix de jadis lui dit :  » Ton ami t’aime

Aujourd’hui comme hier, Ignore le linceul ! »

Les voyages Organisés

J’ai souvent comparé la villégiature

Aux phases d’un voyage entrepris en commun

Avec des étrangers de diverse nature

Dont on n’a de ses jours vu ni connu pas un.

Au début de la route, en montant en voiture

On s’observe: l’un l’autre on se trouve importun

L’entretien languissant meurt faute de pâture

Mais, petit à petit, on s’anime, et chacun

A l’entrain général à son tour s’associe

On cause; on s’abandonne, et plus d’un s’apprécie

Le conducteur cependant roule sans s’arrêter

Jusqu’au site que l’on doit visiter

Et c’est lorsqu’on commence à se connaitre

Que l’on se juge mieux, qu’on s’aimerait peut-être

C’est alors que le voyage se termine

Et qu’il faut se quitter.

Le Jour et la Nuit

La nuit n’est plus pénible

Enveloppée dans les nuages

Elle se remet du jour et de la tristesse

Dans son sillage, les orages, les pluies blessent

Se défient les oiseaux volages

Sombres et volubiles.

Pourtant c’est bien là que l’on rêve

C’est dans cet air , que se jouent les meilleures trêves

Qui apaisent et qui intègrent

Les éclaircies ne se voient guères

Mais il est sûr tout sourit

Dans le jour se cache la belle nuit.

La force du mental

L’ivoire des dents

Ne craint pas le feu

L’usure du temps

Ne rend pas malheureux

Le reste du corps

Se calcine

Le rêve revigore

Quand, contre le réel

L’on se mutine

Sur ce bateau

En proie au tangage

Demeurent les lambeaux

D’un autre langage

Celui que connaissent

Les fraternels oiseaux

Avant la détresse

Les affres du tombeau.