S’aimer soi-même, il le faut !

Il le faut, un petit peu

S’aimer soi-même

Assez pour se respecter

Assez pour s’accepter.

Il le faut, un petit peu

Apprendre à s’aimer

Pour à son tour aimer

Pour à son tour donner.

Il le faut, un petit peu

S’aimer soi-même

Afin de ne pas se blesser

Afin de ne pas en chagriner.

Il le faut, un petit peu

Apprendre à s’ aimer

Dans cet amour, s’abriter

De ses racines, se relever.

Il le faut, un petit peu

S’aimer soi-même

S’estimer et s’en habiller

Se mouvoir avec dignité.

Il le faut, un petit peu

Apprendre à s’aimer

Education inachevée

Celle qui ne l’a enseigné.

Il le faut, un petit peu

S’aimer soi-même

Contours clairement tracés

De cette âme,, à toujours respecter.

Suivre son Destin

Ami, La liberté vaut mieux qu’une amourette.

Regarde cette mer sauvage, hardie et fière

Regarde ces étoiles filant dans le ciel

Elles n’ont point d’attaches et touchent l’infini.

Observe la montagne au sommet dans les nues

Plonge-toi dans un lac aux profondeurs secrètes

Ecoute la nature en éveil dans les bois

Et dans les plaines sens les parfums de la flore.

La lumière divine est un cadeau pour toi

Mon ami, apprend à vivre en accord avec l’heure

Lutte ! écarte de toi la gêne et la tristesse

Profite sans périr des bonheurs passagers.

Ne gâche point ta vie par de fatals regrets

Méprise le chagrin, le véritable amour

Fait vivre et non mourir. Perds et regagne ailleurs

Pleure et noie ton chagrin, enivre-toi du monde.

Si on t’aime, sois gai, sinon chante en toi-même

Si les hommes sont ternes ou méchants ou bêtes

Reste seul si tu dois, résiste comme un roc

Et renais au printemps plus fort grâce aux hivers.

Ami, la liberté vaut mieux qu’une amourette

Regarde cet arbre au milieu du bosquet

Qui affronte les vents sans plier de la tête

Il trempe dans le sol et nage au firmament.

Ami, pars et découvre, ici comme là-bas

Et toi comme au dehors, partout comme au-delà

Tout ce qui vaut de vivre et toujours fait renaître

L’avenir t’appartient. Sache par où le prendre.

Vieillesse , c’est beau !

Ah ! le corps seulement, barque usée à la lame

Vieillit et se déjoint, et sombre avec effroi

L’âme, sa passagère, au bord nage avec foi !

L’âme ne périt point, bien haut tout le proclame.

Ô ma mère, foyer dévoré par ta flamme

Que je fus convaincu de l’éternelle loi

De notre humanité,quand je voyais en toi

La vieillesse du corps, la jeunesse de l’âme.

Sous tes vieux ans mon oeil trouvait sans s’étonner

Les jeunes sentiments, je sentais bouillonner

La sève de ton coeur sous ta chétive écorce.

Au dehors, au dedans te regardant toujours

Je pleurais, j’admirais le mystère des jours

Le corps dans sa faiblesse et l’âme dans sa force !