Renoncement

Depuis que sous les cieux un doux rayon colore

Ma vieillesse s’étiole, ouverte aux feux du jour

Si mon coeur a rêvé, si mon coeur rêve encore

Le choix irrévocable et l’éternel amour.

C’est qu’aux jours périlleux, toujours prudent et sage

Au plus digne entre tous réservant son trésor

Quand un charme pourrait l’arrêter au passage

Il s’éloigne craintif et se dit : « Pas encor ! »

Pas encor ! et j’attends, car en un choix si tendre

Se tromper est amer et cause bien des pleurs

Ah ! si mon âme allait, trop facile à s’éprendre

A l’entour d’un mensonge épanouir ses fleurs !

Non, non ! restons plutôt dans notre indifférence

Sacrifice…. en bien soit ! tu seras consommé.

Après tout, si l’amour n’est qu’erreur et souffrance

Un coeur peut être fier de ne point vouloir aimé.

Pourtant, Dieu m’est témoin, j’aurai voulu sur terre

Rassembler tout mon coeur autour d’un grand amour

Joindre ma Vieillesse à un destin solitaire

Donner sans regret, sans crainte, sans retour.

Aussi ne croyez pas qu’avec indifférence

Je contemple s’éteindre, au plus beau de mes jours

Des bonheurs d’ici-bas, la riante espérance

Bien que le coeur soit mort, on en souffre toujours.

A tous les Esseulés

Courage

Sans appuis, sans parents, et seuls en ce monde

Unissons nos forces, nos coeurs et nos destins

Tissons, vous et moi unis d’authentiques liens

Bâtissons tous une relation réelle et profonde.

Par la confiance, la franchise et la loyauté

Que cette fraternité cous soutienne et nous lie

Les amis doivent se secourir dans la vie

Que nos âmes nouées puissent s’entraider.

Virtuellement

Nous, main dans la main, bravons nos lendemains

Et pour rendre plus doux nos malheurs communs

De nos âmes meurtries, l’Amitié n’en fasse qu’une

Sans être frères et soeurs de sang, devenons frères et soeurs de Coeurs

Partageons nos joies et soucis, et nos pires douleurs

Et que ces instants partagés , deviennent notre fortune

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Amitié ! ce merveilleux mot.

Quel est donc ce mot si mal utilisé

Etes-vous sûr de savoir l’employer ?

Etes-vous de celles ou ceux bien entourés

Qui connaissent ce merveilleux mot Amitié ?

L’Amitié est si proche du mot Amour

Qu’elle nous unit pour une infinité de jours

Elle se veut d’être sincère et fidèle

Comme l’amour vous donne des ailes.

Amitié définit toute personne

Que l’on peut appeler à tout moment

Se précipite en deux temps trois mouvements

Pour vous soigner des maux qui résonnent.

Amitié est celui ou celle qui vous connaît

Sans moindres mots à prononcer

Un ami ne vous jugera jamais

Mais en silence essayera de vous aider.

L’Amitié est si proche du mot Amour

Qu’elle nous unit pour une infinité de jours

Elle se veut d’être moyale et sereine

Comme un ami qui soulage vos peines.

Soyez loyal, sincère et surtout fidèle,

Votre amitié n’en sera que plus belle.

.

Le nouveau Coeur

Serait-ce un autre coeur que la Nature donne

A ceux qu’elle préfère et destine à vieillir

Un coeur calme et glacé que toute ivresse étonne

Qui ne saurait aimer et ne veut pas souffrir ?

Ah ! qu’il ressemble peu, dans son repos tranquille

A ce coeur d’autrefois qui s’agitait si fort !

Coeur enivré d’amour, impatient, mobile

Au-devant des douleurs courant avec transport.

Il ne reste plus rien de cet ancien nous-mêmes

Sans pitié ni remords le temps nous l’a soustrait

L’astre des jours éteint, cachant ses rayons blêmes

Dans l’ombre qui l’attend se plonge et disparait.

A l’horizon changeant montent d’autres étoiles

Cependant, cher Passé, quelquefois un instant

La main du Souvenir écarte tes longs voiles

Et nous pleurons encore en te reconnaissant.

Au revoir mon amie

Puisqu’il n’y aura pas de lendemain commun

Le ciel qui nous berce ne semblant pas le même

Puisque le temps qui coule érode nos chemins

Avec peu d’égards pour les graines que l’on sème.

Puisque j’aurai aimé replonger dans tes yeux

Te parler de mes prouesses, écouter tes tirades

Être avec toi, se balader à deux

Et voir le monde ensemble pour le rendre moins fade.

Puisque tu as voulu pleinement me revoir

Tu as su proposer une clé à ce puzzle

Faire jour, là ou tu voyais trop noir

Et décider d’aller plus loin que sur le seuil.

Puisqu’à toi je me suis peu à peu dévoilée

Puisque j’ai confronté nos divergences

Je raye en moi l’envie sourde de te retrouver

Car je me dois de faire preuve de clairvoyance

Adieu mon Amie , La vie et la Faucheuse nous sépare.

Le Rêve qui flotte au dessus de toute angoisse

Apprendre à descendre vite

La Vie est faite de montagnes

De chutes inattendues, de cascades infinies

De paysages verticaux sublimes, de couchers de soleils éternels.

Ne jamais s’arrêter

Même au creux de la vallée

Où le chemin se rétrécit sans cesse

Et les sommets s’écroulent, sans fondations.

S’essouffler, crier détresse

Je me réveille les jambes lourdes

Je fixe l’horizon

Je prends ma bouteille d’eau et la jette contre le rocher

Je regarde pendant un moment chaque goutter descendre.

Je rentre par la forêt

Le rêve peut recommencer

Je suis seule, on ne peut me voir

Personne ne peut me parler.

Ma Peur

Quand comprendras-tu ?

Tu n’es pas ce que tu crains

Et les peurs ne revêtent

Que les âmes muettes

Les regrets que tu repeins

D’une angoisse ingénue

Ne valent pas le dessein

Promis par ta vertu.

Les fleurs ont soudain

Le parfum de ta peur

Et quand tu te souviens

S’agite le chagrin

Tu en fais ta demeure

Des remparts de riens

Quand comprendras-tu ?

Tu es bien ce qui te plaît.