Coeur à Coeur

On s’enverra des coeurs

A remplir nos solitudes

Et des fleurs de toutes couleurs

Comme on n’a plus l’habitude.


On se réchauffera l’âme

Depuis longtemps délaissée

On s’attribuera des palmes

Pour chacune de nos qualité.

Dans le désert bleu ciel

Nos sourires en souffrances

Combleront de plus belle

L’écho de nos silences.

Dormir c’est mourir un peu

Si la nuit rime avec la mort

L’oubli prouvera que tu as tort

Si la mort défie ton ennui

Ne lui cède pas ton âme et ta vie.

A l’ennui, à la mort

A la vie, à l’envie

Schizophrénique

Hypothétique

Lorsque le masque tombera

Seule la ferveur restera.

C’est impétueux, cette envie de partir

Une illusion pour les sourires

Languir, languir

Puis sourire, sourire..

Le masque ne sied à ravir

Qu’à ceux capables de s’en démunir..

La Papaye

Vois ce fruit, chaque jour plus tiède et plus vermeil

Se gonfler doucement aux regards du soleil!

Sa sève, à chaque instant plus riche et plus féconde

L’emplit, on le dirait, de volupté profonde.

Sous les feux d’un soleil invisible et puissant

Notre coeur est semblable à ce fruit mûrissant

De sucs plus abondants chaque jour il enivre

Et maintenant mûri, il est heureux de vivre.

L’automne est là, l’hiver arrive, le fruit se vide et va tomber

Mais la graine est vivante et demande à germer

L’âge est là, le coeur se referme en silence

Le souvenir reste, et continue à propager sa semence.

Dieu nous laisse la Liberté

Tu ne peux le comprendre et ta bouche blasphème

Porte moins haut l’audace et connais-toi toi-même !

La Mal est fils de l’homme et de sa volonté

Cet arbre aux fruits mortels s’ouvrit sur la nature

Du jour où l’Eternel fit à sa créature

Le présent de la liberté.

L’homme, hélas ! en a mal usé : voilà son crime !

Du superbe et du fort, du faible qu’on opprime

Un jour Dieu jugera l’orgueil et les douleurs

Humble, à tes malheurs même il faut donc te soumettre

Toi qui dois rendre compte à ton souverain maître.

Du trésor amer de tes pleurs

Ecrire un poème

Ecrire un poème c’est

Comprendre le jour

Comprendre la nuit

Comprendre l’amour.

Comme une fleur qui s’est fanée

J’ai oublié la belle histoire

Qu’on me racontait quand j’étais petite

Une histoire simple

Une histoire bleue

Comme le vent qui s’est mis à souffler

J’ai volé à toute vitesse

Par dessus la prairie

Par dessus la maison.

Comme la vie qui ainsi continue

Je continue de croire qu’il faut comprendre

Comprendre, est l’une des choses fondamentales dans la vie

Et c’est en ça que j’aime la poésie.

Comprendre tout ce qu’on a vécu et ce qu’on vit encore

Comprendre chaque sentiment et chaque évènement vécu

Comprendre que chaque jour et chaque moment dans notre vie a un sens

Et que la vie n’est pas faite pour rien

Mais pour réaliser le bien.

Charité, Ô mon Dieu ! Toi qui est Amour

Les Méchants m’ont vanté leurs mensonges frivoles

Mais je n’aime que les paroles

De l’éternelle Vérité

Plein du feu divin qui m’inspire

Je consacre aujourd’hui ma Lyre

A la céleste Charité.

En vain je parlerais le langage des Anges.

En vain, mon Dieu de tes louanges

Je remplirais tout l’Univers

Sans amour, ma gloire n’égale

Que la gloire de la cymbale

Qui d’un vain bruit frappe les airs.

Que sert à mon esprit de percer les abimes

Des mystères les plus sublimes

Et de lire dans l’avenir ?

Sans amour, ma science est vaine

Comme le songe, dont à peine

Il reste un léger souvenir.

Oui, mon Dieu, quand mes mains de tout mon héritage

Aux pauvres feraient le partage

Quand même pour le nom Chrétien

Bravant les croix les plus infames

Je livrerais mon corps aux flammes

Si je n’aime, je ne suis rien.

Libre d’ambition, simple et sans artifices

Autant queje hais l’injustice

Autant la Vérité me plait

Que peut la Colère farouche

Sur un coeur que jamais ne touche

Le soin de son propre intérêt ?

Un jour Dieu cessera d’inspirer des oracles

Le don des langues, les miracles

La science aura son déclin

L’amour, la charité divine

Eternelle en son origine

Ne connaîtra jamais de fin.

Nos clartés ici bas ne sont qu’énigmes sombres

Mais Dieu sans voiles et sans ombres

Nous éclairera dans les cieux

Et ce Soleil inaccessible

Comme à ses yeux je suis visible

Se rendra visible à mes yeux.

L’amour sur tous les Dons l’emporte avec justice

De notre céleste édifice

La Foi vive est le fondement

La sainte espérance l’élève

L’ardente Charité l’achève

Et l’assure éternellement.

Quand pourrai-je t’offrir, ô Charité suprême

Au sein de la lumière même

Le Cantique de mes soupirs

Et toujours brûlant pour ta gloire

Toujours puiser, et toujours boire

Dans la source des vrais plaisirs

Silence et Larmes

…Silence d’un mot, Silence d’une larme

Silence d’un frisson au-dessous d’une trame

D’une rage enfermée tout au fond

De l’obscure, isolée, dans l’abysse profond

Silence d’une décennie

De l’effroi qui désunie

Silence d’âmes lassées de tout

De dictateurs avides surtout….

Plus personne à croire, plus rien ne semble vrai

Autour tout est vide, jusqu’à s’en étouffer

Les valeurs ont perdu toutes positions construites au cours des âges

Il ne reste que des pierres

Sans démarquer de frontières.

Quand notre journée est courte, plus rien ne compte

Longue, on recherche l’équilibre, mais pierre glissante on retombe..

La spirale tourne de plus en plus vite

Et jusqu’aux étoiles, elle fait monter l’homme manquant de plus en plus d’humanité.

La Musique

Elle est mon fidèle compagnon

Dans mes tristesses et mes folies

Mon consolant, et unique calmant

Dans mes instants de mélancolie.

Elle est ma berceuse dans la nuit

Je m’endors sur ses sons

Fanatique que je suis

Elle me submerge d’émotions.

Elle m’emporte sur ses cadences

En fredonnant sa lyre

Pas à pas je danse

Un véritable instant de plaisir.

La Mélodie, c’est mon élixir.