Lève-toi, mon âme, et d’un vol glorieux
Va dans le plus haut ciel, contempler l’invisible
Le monarque infini, plus grand que tous les cieux
La première beauté, l’être incompréhensible.
C’est lui qui toujours est, sans jamais être vieux
C’est lui par qui tout est, à qui tout est possible
Qui, sans changer de place, est présent en tout lieux
Et dont tout l’univers est l’image sensible.
Eternel, trois fois bon, trois fois grand, trois fois saint
Que le ciel même adore, et que la terre craint
Fais que je t’aime autant que je te vois aimable.
Que t’ayant ici bas contemplé par la foi
Quelque jour, au sortir de ce corps périssable
J’entre dans ton palais, pour ^être tout en toi.