Ô mon Âme

Lève-toi, mon âme, et d’un vol glorieux

Va dans le plus haut ciel, contempler l’invisible

Le monarque infini, plus grand que tous les cieux

La première beauté, l’être incompréhensible.

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C’est lui qui toujours est, sans jamais être vieux

C’est lui par qui tout est, à qui tout est possible

Qui, sans changer de place, est présent en tout lieux

Et dont tout l’univers est l’image sensible.

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Eternel, trois fois bon, trois fois grand, trois fois saint

Que le ciel même adore, et que la terre craint

Fais que je t’aime autant que je te vois aimable.

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Que t’ayant ici bas contemplé par la foi

Quelque jour, au sortir de ce corps périssable

J’entre dans ton palais, pour ^être  tout en toi.

Vieillir avec la Foi

 

OIP (31)

 Le corps seulement , barque usée à la lame

Vieillit et se déjoint, et sombre avec effroi

L’âme, sa passagère, au bord nage avec foi

Car l’Âme ne périt point, bien haut tout le proclame.

OIP (27)

Ô ma mère, foyer dévoré par ta flamme

Que je fus convaincu de l’éternelle loi

De notre humanité, quand je voyais en toi

La vieillesse du corps ,mais aussi le jeunesse de l’âme !

OIP (24)

Sous tes vieux ans mon œil trouvait sans s’étonner

Les jeunes sentiments, je sentais bouillonner

La sève de ton coeur sous ta chétive écorce.

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Au dehors, au dedans te regardant toujours

Je pleurais, j’admirais le mystère des jours

Le corps dans sa faiblesse et l’âme dans sa force !

 

Paroles malheureuses

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On peut, en riant, piquer quelque peu

Et s’en accuser n’est point nécessaire

Mais il ne faut pas prolonger ce jeu

Tout jeu prolongé devient une affaire.

OIP (48)

Quand le papillon traverse un jardin

Lutinant les fleurs des plantes qu’il frôle

Il ne fait, au vent de son vol badin

Qu’en passant, frémir, pencher leur corolle.

OIP (47)

Il se pose à tout si légèrement

Le parfum qu’il vole est si peu de chose

Que, par lui troublés çà peine un moment

Rayonne toujours l’hibiscus et la rose.

OIP (38)

Mais quand, pour sucer le plus doux nectar

L’abeille se plonge au fond d’un calice

Lentement s’étale et plante son dard

On doit craindre, hélas! …. que la fleur périsse

OIP (41)

Effleurant tout et ne blessant rien

Se joue au soleil une libellule

Folâtre et rieur, dans un entretien

Sans penser à mal notre esprit circule.

OIP (45)

Et voilà pourtant que, sur quelques mots

Les yeux ont pleuré, le coeur s’alarme

Pour ces erreurs gardez les sanglots

Ces fautes n’ont rien qui vaille une larme.

Suis-je médiocre ?

La médiocrité fait le bonheur du sage

Le dérobe à l’envie, assure son repos

Prévient l’ambition, anoblit les travaux

Et de l’indépendance offre le plus sûr gage.

 

L’opulence corrompt, elle a pour apanage

L’oisiveté, l’orgueil, et mille autres fléaux

L’indigence avilit et produit tous les maux

L’une et l’autre toujours mènent à l’esclavage.

 

C’est dans l’état moyen qu’on sait régler ses vœux

Des emplois trop brillants fuir l’éclat dangereux

Cultiver les beaux-arts, s’adonner à l’étude.

 

L’homme content de peu passe des jours sereins

Sur ses premiers besoins exempt d’inquiétude

Qu’a-t-il à désirer ? Son sort est dans dans ses mains.

Jeanne 17

L’amitié et le Sage

L’Amitié seule est le vrai bien du sage

L’Amour trompeur

Par l’ombre du bonheur

Dupe souvent le coeur

L’amant le moins volage

Dit au pieds de l’Iris

Dont ses yeux sont épris

L’amitié seule est le vrai bien du sage.

 

Souvent l’amour nous conduit au naufrage

Un calme heureux

D’abord comble nos vœux

Mais bientôt dans les cieux

Se forme un noir orage

Le plaisir disparait

Arrive le regret

L’amitié seule est le vrai bien du sage.

 

Que l’amitié soit notre partage

Dans son lien

Notre coeur sera bien

Nous ne craindrons plus rien

Par un rare assemblage

Nous verrons le plaisir

Naître au sein du désir

L’amitié seule est le vrai bien du sage

 

L’amour est fait pour le printemps de l’âge

C’est une fleur

Mais qui perd sa couleur

Dès qu’écartant l’erreur

La raison l’envisage

Le coeur longtemps dupé

Reconnait qu’il est trompé

L’amitié seule est le vrai bien du sage.

 

L’amitié donne un paisible ombrage

Toujours en paix

Sous son feuillage épais

De l’aquilon jamais

On ne craint le ravage

Ses rameaux toujours verts

Affrontent les hivers

L’amitié seule est le vrai bien du sage.

 

Que l’amitié chez nous soit l’apanage du sentiment.

Quand le coeur est constant

Son lustre est plus brillant

Rien n’en ternit l’image

Aucun masque imposteur

Ne rend son air trompeur

L’amitié seule est le vrai bien du sage.

 

Rien ne vaut : La Santé

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Que sont tous les trésors auprès de la santé ?

Que sont de vains honneurs, la naissance

Des décorations, la faveur, la puissance

Les dignités, la gloire, et même la beauté ?

OIP (21)

Près d’un morceau de pain qu’on mange en liberté

Des biens d’opinion placés dans la balance

Que pèsent-ils ? Rien. A qui vit de souffrance

L’or ne peut procurer un instant de gaieté.

Et c'est la folie sur la piste

 

Privé des vrais plaisirs dont s’embellit la vie

Son sort semble souvent être digne d’envie

Quand l’ennui le dévore au fond de son palais.

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Cesse donc, être ingrat, d’accuser la nature

Toi, qui d’elle a reçu le plus grand des bienfaits

De tout bonheur réel, la source la plus pure.

Jeanne23

 

Ce long chemin

Il  me semble n’avoir plus de force, ni d’âge

Tant les chagrins me sont brusquement survenus

Les Temps se sont tissés…. Et me voici pieds nus

Achevant le terrible pèlerinage.

 

Je sais que l’aube d’or ne sait que décevoir

Que jeunesse a tort de suivre les chimères

Que les yeux ont trompé…. Mes lèvres sont amères….

Ah ! que la route est longue et que lointain le soir !

 

Et la procession lente et triste défile

De ces implorateurs que lasse le chemin

Parfois on me relève, une me tend la main

Et tous nous implorons le Divin Soir tranquille !

Jeanne10

L’autre Coeur

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Serait-ce un autre coeur que la Nature donne

A ceux qu’elle préfère et destine à vieillir ?

Un coeur calme,  que toute ivresse étonne

Qui ne veut qu’aimer et ne veut pas souffrir ?

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Ah ! qu’il ressemble peu, dans son repos tranquille

A ce coeur d’autrefois qui s’agitait si fort !

Coeur enivré d’amour, impatient, mobile

Au-devant des douleurs courant avec transport.

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Il ne reste plus rien de cet ancien nous-mêmes

Sans pitié, ni remords le Temps nous l’a soustrait

L’astre des jours éteints, cachant ses rayons blêmes

Dans l’ombre qui l’attend se plonge et disparaît.insomnia-2434953__340

A l’horizon changeant montent d’autres étoiles

Cependant, cher Passé, quelquefois un instant

La main du Souvenir écarte tes longs voiles

Et nous pleurons encore en te reconnaissant.

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Histoire de Porte

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Entrée ou sortie ? Bienvenue ou au revoir ?

Ouverte le jour mais fermée le soir

Au seuil ou sur le pas, l’œil pour décider…

Le sort est scellé d’un tour de poignée.

Très souvent toutes se ressemblent

Celle qui séparent comme celles qui rassemblent.

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Battante ou dérobée, en métal ou en bois dur

Fermée sur le passé, ouverte sur le futur

Frappez et on vous ouvrira dit le Prêcheur

Sonnez deux fois précisent-on au facteur

NE PAS DERANGER ! demande le client  de la chambrette

ATTENTION AU CHIEN ! prévient la petite affichette.

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Parfois l’oreille s’y colle pour percer le secret

D’un chuchotement que l’on voulait discret

Un petit mot glissé par le dessous

Rappelle à l’instant un prochain rendez-vous.

Peu importe ce que la rumeur colporte

Le vent de mon indifférence l’emporte.

Jeanne10

 

 

 

Le Quotidien des pensées

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 Ces mots parfois enivrants

Qui sont le chant de nos  pensées

Et le pont vers nos sentiments

Mais peuvent aussi bien nous blesser.

 

 

 Ces images que l’on capture

Instants dévoilant d’autres vies

D’autres lieux et d’autres allures

Qui deviennent un peu nous aussi.

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 Ces pensées qui nous travaillent

Lorsque la route étale nos pas

Pour que les fils de nos mailles

S’étirent et tissent leur ouvrage.

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Ces heures creuses et ces heures pleines

Au temps qui devient ce qu’il est

La contemplation n’est pas vaine

Puisqu’elle nous pousse à créer.

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Ces interactions faussées

Incompréhensions mutuelles

 ces tentatives effrontées

De voir toujours au-delà d’elles.

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Ces plaisirs du quotidien

Ces surprises qui font sourire

Ces petites choses que l’on fais

Et que je ne saurais décrire.

 

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