
S’il arrivait un jour, en quelque lieu sur terre
Qu’une entre vous vraiment comprît sa tâche austère
Si, dans le sentier rude avançant lentement
Cette âme s’arrêtait à quelque dévouement
Si c’était la Bonté sous les cieux descendue
Vers tous les malheureux la main toujours tendue

.Si l’époux, si l’enfant à ce coeur ont puisé
Si l’espoir de plusieurs sur Elle est déposé
Jeunes Femmes, enviez-la, Tandis que dans la foule
Votre vie inutile en vains plaisirs s’écoule
Et que votre coeur flotte au hasard entraîné
Elle a sa foi, son but et son labeur donné

Qu’elle souffre ou combatte, c’est Elle
Que l’homme à son secours incessamment appelle
Sa joie, et son appui, son trésor sous les cieux
Qu’il pressentait de l’âme et qu’il cherchait des yeux
La colombe, qu’un vent du ciel ramène
Vers cette arche en danger de la famille humaine.

Enviez-la, des saintes hauteurs en ce morne séjour
Pour branche d’olivier qu’a rapporter l’Amour.

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