La Femme, La Maman

S’il arrivait un jour, en quelque lieu sur terre

Qu’une entre vous vraiment comprît sa tâche austère

Si, dans le sentier rude avançant lentement

Cette âme s’arrêtait à quelque dévouement

Si c’était la Bonté sous les cieux descendue

Vers tous les malheureux la main toujours tendue

.Si l’époux, si l’enfant à ce coeur ont puisé

Si l’espoir de plusieurs sur Elle est déposé

Jeunes Femmes, enviez-la, Tandis que dans la foule

Votre vie inutile en vains plaisirs s’écoule

Et que votre coeur flotte au hasard entraîné

Elle a sa foi, son but et son labeur donné

Qu’elle souffre ou combatte, c’est Elle

Que l’homme à son secours incessamment appelle

Sa joie, et son appui, son trésor sous les cieux

Qu’il pressentait de l’âme et qu’il cherchait des yeux

La colombe, qu’un vent du ciel ramène

Vers cette arche en danger de la famille humaine.

Enviez-la, des saintes hauteurs en ce morne séjour

Pour branche d’olivier qu’a rapporter l’Amour.

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