Comment fait-on le vide ?
On entrouvre la porte et on attend que le tout sorte ?
Et que se passe-t-il quand les sentiments réels subissent la réalité des sentiments ?
Qu’en est-il de la manière dont se déversent ces flots dans notre univers quotidien ?
Pourrai-je en assumer les conséquences ?
Je suis aux prises avec le lâcher-prise.
Vite, colmatons la brèche, recouvrons cette laide douleur.
Cachons-la sous nos airs faussement empruntés.
Mettons en avant nos sourires fades et fatigués,
Oublions tout, aux oubliettes la vérité, que la réalité se déguise.
Ni vu ni connu, mon âme se travestit.
Je suis aux prises avec le lâcher-prise.
Aimer à en mourir, souffrir au point d’en perdre la raison,
Aller de l’avant sans se retourner, fuir même, brûler les ponts pour mieux s’égarer,
Perdre le nord et se perdre tout court. abysse ou labyrinthe?
La chute est vertigineuse, la quête interminable.
Je suis aux prises avec le lâcher-prise
Quand donc mon coeur acceptera-t-il ce qu’il ne peut changer ?
Quand donc acceptera-t-il d’avoir eu tort ?
Quand donc laissera-t-il les rênes à la raison ?
C’est une question de temps, le temps qui passe et qui berce d’illusion,
Qui fait croire que tout peut arriver un jour
Je suis aux prises avec le lâcher-prise
Mon âme s’est arrêté à ce moment précis, comme pour me dire de ralentir,
De faire le deuil, d’accepter cette cruelle vérité, une vérité douloureuse,
Mon âme a voulu me montrer ce que ma raison voulait embellir
Et mon âme reste là, inamovible, entêtée et majestueuse,
A l’image d’un grand arbre qui m’invite à m’y réfugier.
Je suis aux prises avec le lâcher-prise.
Je dois partir maintenant, mais je m’agrippe encore, à m’en écorcher les mains.
Apprendre à lâcher, accepter de tout quitter,
Mais surtout accepter de ne jamais plus retrouver ceux que j’ aime.
Allez viens, hâte-toi et oublie ce doux rêve
Il est temps de partir, il est temps de lâcher-prise, enfin !