Le Soleil couronné de rayons et de flammes
Redore notre aube à son tour
Ô saint Soleil des Saints, Soleil du saint amour
Perce de flèches d’or les ténèbres des âmes
En y rallumant le beau jour
Le Soleil radieux jamais ne se courrouce
Quelque fois il cache ses yeux
C’est quand la terre exhale en amas odieux
Un voile de vapeurs qu’au devant elle pousse
En se troublant, et non les Cieux.
Jésus est toujours clair, et son beau visage
Nous cache ses rayons si doux
Quand nos péchés fumants entre le Ciel et nous
De vices redoubler enlèvent un nuage
Qui noircit le Ciel de courroux.
Enfin ce noir rempart se dissout et s’égare
Par la force du grand flambeau.
Fuyez, péchés fuyez, le Soleil clair et beau
L’ amas vicieux se dissipe et se sépare
Pour nous ôter notre bandeau.
Nous ressusciterons des sépulcres funèbres
Comme le jour de la nuit sort
Si la première mort de la vie est le port
Le beau jour est la fin des épaisses ténèbres
Et la vie est fin de la mort.