
Pourquoi l’homme est-il né, s’il doit, hélas ! mourir
Au milieu, si ce n’est au début de son âge
Rarement à la fin, n’ayant eu qu’à souffrir
Même avec la fortune et la gloire en partage

Cent ans lui suffiraient à peine à parcourir
Les sciences, les arts, mer sujette à l’orage
Où des mondes nouveaux restent à découvrir
Et dont seul le génie atteint l’extrême plage

Tandis qu’il n’a pour lui que quelques jours bien courts
Dont le moindre accident abrège encor le cours
Un rayon de lumière et puis l’ombre éternelle

Un jour de joie acquis par des mois de douleur
Un sourire noyé dans des torrents de pleurs
C’est la vie, pourtant la mort est bien cruelle.
