Mélancolie

Aliment et poison d’une âme trop sensible

Toi,  sans qui le bonheur me serait impossible,

Tendre mélancolie ! Ah! viens me consoler !

Viens calmer les tourments de ma sombre retraite

Et mêle une douceur secrète

A ces pleurs que je sens couler.

 

Loin de moi, vains plaisirs que le monde idolâtre !

Ces rires insensés , cette gaieté folâtre !

Semblent braver ma peine et ne font que l’aigrir.

J’aime mieux mes soupirs, ma tristesse, mes larmes

Ma langueur a pour moi des charmes

Je souffre…. et ne veut point guérir.

 

Fidèle au malheur, comme à la solitude

Mélancolie, nourrissez mon coeur d’une longue inquiétude

Souvenirs qui touchez, même en nous déchirant ;

Que  je dise à ma dernière heure :

 » On me plaint, on m’aime, on me pleure « 

Que je sourie en expirant.