
Les vieux ne parlent plus
ou alors seulement
Parfois du bout des yeux
Ils n’ont plus d’illusions

Quand on vit trop longtemps
Est-ce d’avoir trop ri que leur voix se lézarde
Surtout quand ils parlent d’hier
Et d’avoir trop pleuré
Que des larmes encore leur perlent les paupières

Et s’ils tremblent un peu
Est-ce de voir vieillir
La pendule qui ronronne au salon
Qui dis oui, qui dis non
Qui dit : je vous attends.
Les vieux ne rêvent plus.

Les vieux ne bougent plus, leurs gestes ont trop de rides
leur monde est trop petit
Du lit à la fenêtre
Puis du lit au fauteuil
Et puis du lit au lit


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