L’incroyable, c’est savoir pardonner,
Quand l’offense et le tort ont eu cette envergure
Et un royal effort qui peut faire figure
Pour le souci de plaire et le soin d’étonner :
L’orgueil, qu’il faut, se doit prévaloir sans scrupule
Et s’endormir pur, fort des péchés expiés,
Doux, le front dans les cieux reconquis, et les pieds
Sur cette humanité toute honte et crapule
Ou plutôt et surtout, gloire à Dieu qui voulut
Au coeur qu’un rien émeut, tel sous des doigts un luth,
Faire un peu de repos dans l’entier sacrifice.
Paix à ce coeur enfin de bonne volonté
Qui ne veut battre plus que vers la Charité,
Et que votre plaisir, ô Jésus, s’assouvisse.