Le bonheur ce n’est point aimer, puisque l’on pleure
Le bonheur ce n’est point savoir, on ne sait rien
Est-ce vivre ? La vie est-elle un si grand bien ?
Est-ce mourir ? La mort n’est-elle pas un leurre ?
Ce n’est point se blesser à nos amours d’une heure
Ni, sans ailes, tenter l’essor aérien.
Ce n’est pas habiter la terre, et l’on peut bien
Ne pas croire qu’une autre étoile soit meilleure.
Faible cœur, sais-tu bien, avant de blasphémer
Ce qu’ouvre le tombeau qui vient de se fermer
Et que, tant qu’en nos yeux la lumière demeure.
Le bonheur, c’est marcher libre dans le devoir
C’est s’élever sans fin vers l’infini savoir
Le bonheur, c’est aimer aussi, puisque l’on pleure.