Ce long chemin

Il  me semble n’avoir plus de force, ni d’âge

Tant les chagrins me sont brusquement survenus

Les Temps se sont tissés…. Et me voici pieds nus

Achevant le terrible pèlerinage.

 

Je sais que l’aube d’or ne sait que décevoir

Que jeunesse a tort de suivre les chimères

Que les yeux ont trompé…. Mes lèvres sont amères….

Ah ! que la route est longue et que lointain le soir !

 

Et la procession lente et triste défile

De ces implorateurs que lasse le chemin

Parfois on me relève, une me tend la main

Et tous nous implorons le Divin Soir tranquille !

Jeanne10