Il me semble n’avoir plus de force, ni d’âge
Tant les chagrins me sont brusquement survenus
Les Temps se sont tissés…. Et me voici pieds nus
Achevant le terrible pèlerinage.
Je sais que l’aube d’or ne sait que décevoir
Que jeunesse a tort de suivre les chimères
Que les yeux ont trompé…. Mes lèvres sont amères….
Ah ! que la route est longue et que lointain le soir !
Et la procession lente et triste défile
De ces implorateurs que lasse le chemin
Parfois on me relève, une me tend la main
Et tous nous implorons le Divin Soir tranquille !