Suis-je médiocre ?

La médiocrité fait le bonheur du sage

Le dérobe à l’envie, assure son repos

Prévient l’ambition, anoblit les travaux

Et de l’indépendance offre le plus sûr gage.

 

L’opulence corrompt, elle a pour apanage

L’oisiveté, l’orgueil, et mille autres fléaux

L’indigence avilit et produit tous les maux

L’une et l’autre toujours mènent à l’esclavage.

 

C’est dans l’état moyen qu’on sait régler ses vœux

Des emplois trop brillants fuir l’éclat dangereux

Cultiver les beaux-arts, s’adonner à l’étude.

 

L’homme content de peu passe des jours sereins

Sur ses premiers besoins exempt d’inquiétude

Qu’a-t-il à désirer ? Son sort est dans dans ses mains.

Jeanne 17