
Il faut dans ce bas monde, aimer beaucoup de choses
Pour savoir, après tout, ce qu’on aime le mieux
Les bonbons, le jeu, voyager, voir l’azur des cieux
L’humain, les copains, les lauriers et les roses.

Il faut fouler aux pieds des fleurs à peine écloses
Il faut beaucoup pleurer, dire beaucoup d’adieux
Puis le coeur s’aperçoit qu’il est devenu vieux
Et l’effet qui s’en va nous découvre les causes.

De ces biens passagers que l’on goûte à demi
Le meilleur qui nous reste est un ancien ami
On se brouille, on se fuit. qu’un hasard nous rassemble,

On s’approche, on sourit, la main touche la main
Et nous nous souvenons que nous marchions ensemble
Que l’âme est immortelle, et qu’hier c’est demain.
