Quelque si doux espoir où ma raison s’appuie
Un mal si découvert ne saurait cacher.
je l’emporte malheureusement, quelque part où je fuie
D’un trait qu’aucun secours ne me peut arracher.

Je vais dans un désert où mes larmes peuvent s’épancher
Où la terre languit, où le soleil s’ennuie
Et d’un torrent de pleurs qu’on ne peut étancher
Couvre l’air de vapeurs et la terre de pluie.

Parmi ces tristes lieux traînant mes longs regrets
Je me promène seule dans la beauté des forêts
Là, le seul réconfort qui peut m’entretenir
C’est de ne craindre que les vivants me cherchent.
Où le flambeau du jour n’osera jamais venir
