Ma vie est un radeau
solidement noué
dont le mât tend à se rompre et la voile à s’y mêler
Ma vie est un radeau
Aux bois doux et nus
Qui glisse sur la houle et se laisse chavirer
Mon radeau déshérité
Se souvient de sa forêt
De ses lucioles et leur drôle éclat d’or
Il rêve aux arbres
Qui, silencieusement
Habitent la nuit.
Ma vie ondule
Et mon radeau perdu
Ne se rappelle plus
Quel est son cap, son île, son archipel.
Et la houle le porte et le soulève
Et les vagues le roule et l’achève.
Mon radeau de vie
Qui cherche toujours et toujours
Un navire traversant
Un solide bâtiment
Où s’arrimer
Ma vie est un radeau
Qui élabore de grandes structures de feuilles
Que le vent éparpille
Disperse.
Ma vie est un radeau
Eteint le jour
Pris d’un feu ardant la nuit
Qui le consume
Le radeau de ma vie
Aux galériens invisibles
Animé de grands élans traversant des visions sublimes.
Sur ce radeau déshérité
Ma vie plate et intime
Se rattrape à la hâte
Aux navires traversants.
Aux géants immuables
Aux troupes actives
Aux solides structures de métal
Aux étranges bâtiments infinis qui traversent le temps d’un élan invisible.
C’est un magnifique poème, chère Jeanne Glaude – quelles belles images.
Bises et merci 🙂
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Merci France Bonne soirée et bisous
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