Si tous les matins de nos fêtes
Nous chantions tous avec amour
Sur les harpes des saints prophètes
Nos prières qui sont parfaites
Nous ne serions pas dans la cour.
Si nous récitions nos prières
Dans le crépuscule du soir
Avec des lèvres régulières
Avant d’allumer les lumières
Nous ne serions pas au chauffoir.
Si les yeux remplis de beaux songes
Nous demandions quand vient le jour
Au ciel qui voit tous nos mensonges
L’humble foi du pêcheur d’éponges
Nous ne serions pas dans la cour.
Et quand la lampe s’est éteinte
Si nous sentions sur nos lits noirs
La caresse d’une aile sainte
Attendant que l’Angelus tinte
Nous ne serions pas au dortoir.
Si l’homme s’oubliait lui-même
Pour ses frères, comme un retour
Des bienfaits du Seigneur qui l’aime
Qui le marque de son Saint-Chrême
Nous ne serions pas dans la cour.
Et si nous, les fous de Bicêtre,
Nous avions fait notre devoir
Le devoir dicté par son prêtre
Nous serions au parloir peut-être
Ce serait un beau parloir.
Sans le diable qui nous malmène
Nul, avec les yeux de son corps
N’aurait vu figure humaine
Dans la cour où on se promène
Et dans le dortoir où on dors.
Prions, Récitons le Chapelet et Dieu sera miséricordieux
Merci Jean-Claude pour
ces sages et belles paroles. L’homme est encore capable de s’oublier pour ses frères.
Belle soirée
John
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Bonne soirée mon ami . et bonne prière
Jeanne
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