La médiocrité fait le bonheur du sage
Le dérobe à l’envie, assure son repos
Prévient l’ambition, anoblit les travaux
Et de l’indépendance offre le plus sûr gage.
L’opulence corrompt, elle a pour apanage
L’oisiveté, l’orgueil, et mille autres fléaux
L’indigence avilit et produit tous les maux
L’une et l’autre toujours mènent à l’esclavage.
C’est dans l’état moyen qu’on sait régler ses vœux
Des emplois trop brillants fuir l’éclat dangereux
Cultiver les beaux-arts, s’adonner à l’étude.
L’homme content de peu passe des jours sereins
Sur ses premiers besoins exempt d’inquiétude
Qu’a-t-il à désirer ? Son sort est dans dans ses mains.